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Petit guide pour ne pas démoniser les emballages alimentaires

Ah les fameux emballages alimentaires! Plusieurs d’entre nous vivent une relation d’amour-haine avec ces derniers. On les voit partout, quelles que soient les industries. Mais qu’en est-il du milieu de l’agroalimentaire? Sont-ils réellement nécessaires? Existe-t-il des options qui sont meilleures que d’autres?

On s’est nous-mêmes posé ces questions, parce qu’on est conscients que les emballages font partie de notre réalité quotidienne. Cependant, chez Cultures Gen V, on a l’humilité de dire que même si on n’est pas parfaits, on ne détourne pas nos yeux de certaines problématiques environnementales non plus. L’avenir de la planète nous concerne tous. C’est pourquoi on tient à faire nos devoirs afin de progresser vers des pratiques d’entreprise plus vertes.

Ainsi, notre équipe s’est entourée d’experts en écoconception, tels que la consultante en écoconception des emballages, Annie Legroulx, l’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaires (ITEGA) et Éco Entreprise Québec (ÉEQ), pour réfléchir aux options d’emballages les plus écoresponsables et ainsi améliorer nos façons de faire. On a également visité un des centres de tri de Tricentris, en plus d’effectuer différentes recherches sur le sujet.

On a appris tellement de choses intéressantes, qu’on a décidé de partager tout ça avec vous!

Mieux comprendre le rôle de l’emballage

Dans le domaine de l’agroalimentaire, l’emballage a une utilité qui n’est pas négligeable. Tout d’abord, il faut savoir qu’un bon emballage sert de protection de l’aliment. En d’autres termes, il permet de maintenir son taux d’humidité pour améliorer sa durée de vie et conserver sa salubrité. L’emballage vous offre également une foule d'informations pertinentes comme la provenance du produit, sa fiche nutritionnelle et ses ingrédients.

De plus, comme on prolonge la fraîcheur et la durée de vie des aliments qui sont emballés, on contribue à réduire le gaspillage alimentaire qui est un enjeu environnemental important au Canada.

Selon cette étude, ce sont 11,2 millions de tonnes métriques de pertes et de gaspillage alimentaires qui sont produites au pays, chaque année. Ce faisant, éliminer entièrement l’emballage des aliments entraînerait une hausse du gaspillage alimentaire et de ses émissions de GES, et ça, on ne veut pas ça!

Alors, on opte pour un emballage en plastique recyclable ou biodégradable?

Maintenant que vous avez une meilleure idée du rôle de l’emballage dans notre industrie, vous vous demandez probablement s’il existe des options qui sont meilleures que d’autres. Est-il préférable d’avoir un emballage en plastique ou compostable?

Notre principal objectif est de trouver un emballage qui aide à préserver la qualité de nos aliments tout en ayant le moins d’impact négatif sur l’environnement.

On remarque d’abord qu’il y a de plus en plus d’innovations sur le marché pour tenter de remplacer les emballages en plastique. On pense rapidement aux « bioplastiques » qui peuvent être faits à partir de matières végétales ou encore biodégradables.

En revanche, grâce à cet article, on comprend que pour être biodégradable, il faut que la matière soit assimilable par des microorganismes. Ainsi, un plastique biosourcé, qui est fait à base de plantes, n’est pas nécessairement biodégradable, voire compostable. On a été surpris d’y lire que plus de la moitié des plastiques biosourcés disponibles sur le marché ne sont pas biodégradables pour l’instant. En fait, au niveau des molécules, certains produits sont composés exactement de la même façon que les plastiques issus du pétrole.

L’autre aspect à prendre en compte dans cette réflexion est lié à notre système de gestion des matières résiduelles au Québec qui ne possède pas encore les équipements pour traiter ce genre de matériel. Voyez ce qu’Éco Entreprise Québec a à dire sur le sujet.

En effet, un des plastiques dits compostables qui gagnent de plus en plus en popularité est l’acide polylactique (PLA). Afin de pouvoir le rendre compostable, il nous faudrait des composteurs industriels spécifiques. L’enjeu est donc que ce produit se retrouve souvent dans les bacs de matières compostables, mais qu’il constitue en fait un contaminant. Le résultat : il se retrouve dans les sites d’enfouissement faute de ne pas avoir les installations adéquates pour le traiter de la bonne façon.

De plus, ces bioplastiques coûtent 3 à 10 fois plus cher que les plastiques réguliers. C’est un aspect que nous prenons également en compte puisque plus le coût de la matière première est cher, plus il nous faudra augmenter le prix de nos produits dans les épiceries pour demeurer rentable.

Des pistes de solutions

Heureusement, il existe des solutions pour réduire l’empreinte environnementale du plastique.

D’abord, l’option du plastique recyclable est celle qui nous semble la mieux jusqu’à présent, puisqu’elle s’inscrit dans un principe d’économie circulaire. Comme nos contenants à laitue sont assez propres, ils pourront être réutilisés plusieurs fois pour recréer d’autres types d’emballages en plastique.

On peut également augmenter son taux de matière recyclée dans la fabrication de l’emballage pour ne pas utiliser seulement des matières vierges.

Puis, une autre piste de solution est de réduire le poids de l’emballage. Plus un emballage est léger, moins il utilise de plastique lors de sa conception.

Vive les emballages écoconçus!

Nos contenants de laitue sont composés de plastique PET #1. Ce genre de plastique est recyclable. Pour nos mini concombres, la barquette est fabriquée à partir de fibres recyclées et recyclables et est recouverte d’un film protecteur recyclable. Finalement, nos sacs de laitues pour la restauration sont faits à partir de plastique recyclable en PEBD #4.